Heures négatives : vers un respect de vos droits ?

Heures négatives : vers un respect de vos droits ?

Le 19 décembre 2024, la direction publie une note de service expliquant qu’elle se permet de reporter les heures négatives de l’année précédente à la suivante. Le 6 juin 2025, la direction du CHED revient sur sa décision et publie la note d’information n°90/2025 expliquant qu’il n’y aura plus de report des heures négatives d’une année sur l’autre….

On aimerait se dire que ce retournement de veste de la part de la direction est le fruit du hasard ou mieux, d’un élan de bienveillance… mais il semblerait plus probable qu’il soit plutôt le fruit du travail de SUD pour faire respecter les droits des agents !

S’appuyant sur la lecture des décrets et sur une décision du Conseil d’Etat, votre syndicat SUD a déposé le 27 mai 2025 un recours au Tribunal Administratif de Nancy contre la note de service publiée en décembre 2024 pour la faire annuler et faire appliquer ce que l’on dit maintenant depuis des années : AUCUN report des heures négatives ne peut être fait d’une année sur l’autre si vous n’avez pas d’absences injustifiées…

Demandez à votre cadre votre compte horaire en juillet pour vérifier que vos heures négatives ont bien été neutralisées et que les heures rattrapées ont bien été prises en compte également. SUD peut vous aider à vérifier …

N’hésitez pas à nous contacter si vous avez été contraint-e de rattraper l’année dernière des heures négatives au 1er janvier 2024. Ces heures rattrapées doivent vous être indemnisées en heures supplémentaires !

Lettre ouverte à la Commission d’Enquête

Lettre ouverte à la Commission d’Enquête

Le 16 avril 2025

Lettre ouverte de SUD Santé Sociaux des Vosges à la Commission d’Enquête sur la Crise de l’Hôpital Public

Mesdames les députées, Messieurs les députés,

Vous nous réunissez aujourd’hui pour « identifier les origines de la crise de l’hôpital public ». Mais la vérité, c’est qu’on ne découvre pas un naufrage quand le navire est déjà à moitié coulé. La catastrophe sur laquelle vous enquêtez aujourd’hui, nous, soignant-e-s, agent-e-s hospitaliers, nous la vivons tous les jours, depuis des années, dans notre chair, dans notre santé, dans notre dignité et dans nos convictions de soignants. Et surtout, les usager-e-s la subissent, au prix parfois de leur vie.

Ne faisons pas semblant : la crise de l’hôpital public est le produit d’un démantèlement méthodique, organisé et idéologique de notre système de santé. Ce n’est pas un « dysfonctionnement », c’est une stratégie. Depuis des décennies, au nom de la sacro-sainte « maîtrise des dépenses », on a asphyxié l’hôpital. Tarification à l’activité, suppressions de lits, fermetures de services, management autoritaire, budgets contraints, recrutements gelés… et on voudrait maintenant nous demander pourquoi ça ne fonctionne plus ?

C’est une politique de destruction, pas une fatalité.

On nous impose des économies par milliards, mais nous, on compte les collègues en burn-out, les postes non pourvus, les patients sur des brancards, les morts évitables. Pendant ce temps, on gave les cliniques privées, on externalise à tour de bras, on laisse les GHT avaler les établissements comme des machines à broyer le service public.

Et qu’on ne vienne pas nous parler du “manque d’attractivité”. L’attractivité, c’est un mot de DRH. Ce qu’il faut, ce sont des salaires décents, des effectifs suffisants, du temps pour bien faire notre travail, de la reconnaissance réelle, pas des médailles en chocolat.

La gouvernance hospitalière ? Une machine verticale et autoritaire, où les soignants sont réduits au silence et où les logiques comptables piétinent l’intérêt général. Ce qu’il faut, c’est une démocratie sanitaire réelle, avec les équipes au cœur des décisions.

Ce que nous réclamons, ce que nous revendiquons, ce que nous exigeons, c’est un véritable plan de réinvestissement massif dans l’hôpital public, une rupture avec les logiques néolibérales, un refus ferme de la privatisation rampante, et surtout, s’il vous plaît, la réintégration de l’Humain quel qu’il soit au cœur du soin.

Nous n’attendons pas de cette commission des larmes de crocodile. Nous voulons des actes. Le constat est déjà fait depuis longtemps, dans les rapports, dans les luttes, dans les cris d’alerte lancés sans relâche par les soignants et les syndicats. Ce qu’il manque aujourd’hui, c’est le courage politique de changer de cap. Radicalement. Immédiatement.

Parce qu’on ne soigne pas avec des ratios, des tableurs Excel ou des plans « Santé 2030 ».
On soigne avec du temps, de l’écoute, de la présence, de la compétence… et du respect.

Et aujourd’hui, c’est tout ça qu’on nous a volé…

Le social et le médico social se mobilise le 1er avril

Le social et le médico social se mobilise le 1er avril

Qu’en pensez vous ?

  • Le salaire individualisé au bon vouloir de la direction ?
  • Diminuer les congés d’ancienneté ?
  • Renoncer aux CT (18 jours) pour 6 jours de compensation annuels ?
  • Terminer à 22h et reprendre à 7h le lendemain (9h de repos au lieu de 11h) ?
  • La mise en place des horaires coupés ?
  • Augmenter le temps de travail maximum (48h/semaine 12h/jour) ?
Heures à travailler par mois en 2025

Heures à travailler par mois en 2025

Agents à repos variable, en 37h30/semaine, vous trouverez ci dessous un tableau contenant le nombre d’heures à travailler pour chaque moi de 2025. 

Si vous avez une quotité de travail autre que celles présentes dans le tableau, nous pouvez utiliser l’outil que nous avons créé pour calculer vous même votre nombre d’heures mensuelles à faire en fonction de votre quotité de travail